La forêt qui nourrit la mer

Plusieurs espèces marines sont xylophages et sont dépendantes du bois mort exporté en mer. La RNN de la forêt de la Massane a réalisé une étude sur cette dynamique du bois mort dans la ripisylve en tête de bassin versant de 1999 à 2007. Il est dès lors possible d’évaluer les quantités de bois qui arrivent en mer. Suivre la dégradation du bois mort le long d’un transect allant de la forêt de la Massane en haut de bassin versant, jusqu’aux sédiments marins permettra d’étudier les relations entre processus écologiques et dynamique de la ressource en milieu littoral. L’objectif est de caractériser ce processus dans le cadre des continuités écologiques à mettre en place dans la définition d’une trame bleue cohérente. On estime, sans toutefois pouvoir en évaluer l’importance, que le transport de débris ligneux de grande taille par les cours d’eau et leur séquestration dans les sédiments marins ou dans les régions profondes de l’océan retardent l’oxydation de la matière organique exportée et pourrait ainsi influencer le cycle du carbone. Cette étude devrait permettre d’apporter des réponses sur cette question fondamentale des puits de carbone en mer.

Qui quitte le navire ?

La FRNC a la possibilité d’observer les effets des changements climatiques sur un gradient altitudinal allant de la mer jusqu’à plus de 2000 m aux sommets des RNN de montagne. Les nouvelles technologies développées depuis peu, permettent d’accroitre les capacités d’enregistrements des phénomènes dans les espaces naturels. La FRNC, dans la forêt de la Massane, s’est engagée dans le projet « smart forest ». L’objectif est d’étudier comment utiliser les nouvelles technologies et plus particulièrement celles des objets communicants interconnectés grâce au protocole LoRa pour répondre à des questions de suivi et de gestion d’une forêt. Il s’agit donc de mettre au point un système de reconnaissance de toutes les pièces de bois mort cartographiées et de pouvoir mesurer celles qui sont exportées jusqu’à la mer pour pouvoir calculer les flux de matière, notamment du carbone, mais aussi de mesurer les variations des hauteurs d’eau, de mettre au point un déclencheur lors de crues et de pouvoir filmer ce qui se passe.

L’objectif de l’étude est de poursuivre l’effort de suivi sur les réservoirs de biodiversité que sont les RNC. 

OBJECTIFS Puçage des pièces de bois mort, mesure des hauteur d’eau, borne de détection automatique, détecteur manuel, caméra.
ÉVALUATION Mise en place du système, rapport de synthèse sur les résultats obtenus faisant apparaître le nombre de journées réalisées, le nombre de rencontres avec les partenaires, les actions de communication. 
PARTENAIRES OOB-CNRS / INSA Toulouse / IMERIR 
TERRAIN Mise en place du réseau, des divers capteurs (puces, caméra, bornes, ultrasons,…) relevés, maintenance 
PORTEUR DE PROJET OOB-CNRS/INSA/Fédération des Réserves Naturelles Catalanes 

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