Tout comme les généticiens introduisent artificiellement l’ADN d’une espèce dans une autre, certains organismes sont capables d’incorporer de l’ADN étranger. Ce processus naturel, connu sous le nom de transfert horizontal, a souvent été sous-estimé chez les eucaryotes plus supérieurs, en particulier les plantes.
Dans cette étude, l’ensemble du génome de plusieurs espèces de plantes sauvages non parasitaires a été séquencé à partir d’un écosystème naturel, la forêt de Massane, afin de détecter la présence de transferts horizontaux d’ADN. Ce processus a révélé des échanges génétiques inattendus en comparant des milliards de nucléotides, en démarquant des similitudes qui ne pouvaient pas être expliquées par l’hérédité traditionnelle.
Cette étude remet en question l’idée que les espèces eucaryotes proviennent uniquement de l’ADN parental. Il suggère également que la proximité physique, même en l’absence de contact étroit de cellule à cellule, comme cela se produit dans le parasitisme ou la symbiose, peut conduire à des échanges d’ADN entre différentes espèces dans la nature. Plus intrigant, ces fragments d’ADN étrangers ont été intégrés dans le génome de l’espèce réceptrice, faisant ainsi partie de leur propre constitution génétique. Cela montre que les interactions au sein des écosystèmes entraînent des changements dans l’ADN de l’organisme. À quoi pourraient ressembler les espèces actuelles en l’absence de tels événements, et comment pouvons-nous imaginer l’avenir de l’évolution des espèces si les écosystèmes sont détruits ?
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https://www.growkudos.com/publications/10.1371%25252Fjournal.pgen.1010964/reader
La publication :
https://journals.plos.org/plosgenetics/article?id=10.1371/journal.pgen.1010964